Lors du Credit Summer Event, les technologies et l'innovation visant à surmonter les défis structurels des experts financiers étaient au centre des préoccupations. En effet, l'innovation et la numérisation constituent deux facteurs essentiels permettant de faire des affaires avec le client et influencent donc considérablement la réussite d'une organisation.
L'innovation et la numérisation constituent deux concepts dont une organisation ne peut se passer. Dans le cas contraire, celle-ci accuse déjà un retard et il est grand temps qu'elle redouble d'efforts. Dans le cadre du Credit Summer Event (organisé par Altares – Dun & Bradstreet, Bierens Incasso Advocaten et Onguard), les experts financiers présents ont découvert pourquoi il importait d'innover maintenant.
Sensibilisation du réseau de contacts
« Que c'est étrange de se retrouver sur une estrade au milieu de la salle », voilà les mots prononcés par le philosophe de la scène et intervenant principal, Martijn Aslander. Il se trouvait au centre de la pièce, un lieu où les clients des entreprises avaient également leur place. Car même lorsque les entreprises déploient de nouvelles technologies, il importe de toujours garder à l'esprit la fidélisation des clients. À chaque phase de l'évènement, il a été souligné que le client devait toujours occuper une place centrale dans le processus Order to Cash.
« Nous sommes à la veille d'une énorme explosion de la technologie et de l'innovation. Une explosion encore plus importante que ce que nous pouvons imaginer aujourd'hui. Tout est lié à la sensibilisation du réseau de contacts. Ce dernier entraîne des changements toujours plus rapides.
Un homme a un jour acheté un fax, mais il n'a pas pu l'utiliser avant qu'une autre personne s'en procure un. La machine est alors devenue utile à partir de ce moment. Le millième fax vendu a apporté une véritable valeur ajoutée au premier. C'est la force du réseau de contacts. La période d'utilisation des fax fut longue. Toutefois, de nos jours, nous observons une tendance particulière, à savoir l'effet cumulatif, en raison des évolutions rapides qui nous entourent. Il a fallu vingt ans pour passer de la radio à la télévision en noir et blanc. Aujourd'hui, tout va beaucoup plus vite. À l'été 2016, un milliard de personnes ont adopté en une journée la nouvelle technologie de réalité augmentée à travers Pokémon Go. Le fait qu'autant de personnes y aient joué en aussi peu de temps est un signe avant-coureur », explique Martijn Aslander.
Effets du réseau de contacts
Les effets du réseau de contacts vont jouer un rôle important sur les activités commerciales. Nous vivons à une époque où nous avons accès à une cinquantaine de technologies, dont la blockchain (ou chaîne de blocs), la robotique et la réalité augmentée. Par conséquent, n'importe qui dans le monde est en mesure d'utiliser ces technologies et de créer sa propre valeur. La technologie cause beaucoup de problèmes, mais résout également de nombreuses choses ; pensez, par exemple, aux grèves des enseignants. Nous sommes habitués à ce que les syndicats soutiennent cette démarche, mais un enseignant optimiste a créé un groupe Facebook pour appeler ses collègues à se mettre en grève. Pas moins de 45 000 enseignants se sont joints au mouvement et se sont mis en grève, sans l'intervention du syndicat.
La technologie et l'existence de nouveaux réseaux de contacts rendent superflues certaines fonctions et organisations. En à peine un clic, le client choisit ce dont il a besoin. Ce dernier souhaite des actions et informations en temps réel. Les services financiers peuvent répondre à ce souhait. Prenons l'exemple des comptables, constamment en train d'établir des rapports financiers antérieurs. Les nouvelles technologies permettent déjà d'élaborer des rapports en temps réel, faisant ainsi disparaître la fonction de comptable et fournissant aux clients des informations sur les derniers chiffres à tout moment.
Prendre des risques pour sa sécurité
L'émergence ultrarapide des différentes technologies a balayé les anciens principes économiques. Alors qu'autrefois, l'innovation conduisait à la croissance économique et financière, ce n'est plus le cas aujourd'hui.
Étant donné que tout le monde a accès à un trésor de technologies, il n'est plus question de rareté, mais d'abondance. Le paysage change, raison pour laquelle nous devons revoir nos modèles, et ce même dans le cadre des services financiers.
Durant l'évènement, Edwin Hazelaar, spécialiste en blockchain chez ING, et Edwin Neef, risk manager chez BMW, ont également expliqué que leurs organisations axaient leurs efforts sur l'innovation dans le domaine de la finance.
« Chez ING, nous sommes conscients des changements qui découlent des technologies émergentes. Le client bénéficie d'un accès total et, en tant que banque, il est essentiel de s'attarder sur ce point. Nous entendons servir le client de manière optimale et travaillons sur un écosystème financier qui rassemble l'offre et la demande, et permet aux autorités de contrôle de bénéficier d'informations en temps réel sur la situation. Il est important d'évoluer avec les technologies, car il est beaucoup plus risqué de jouer la sécurité, et nous y perdrions », précise Edwin Hazelaar. ING applique la technologie de blockchain pour fournir des informations aux autorités de contrôles. BMW utilise principalement des données pour la gestion des risques. « Chez BMW, notre département signale tous les risques. À cet égard, la qualité des données est extrêmement importante. Grâce à toutes les nouvelles technologies, nous disposons de données d'excellente qualité et pouvons conseiller au mieux la direction sur les risques que nous allons prendre ou non », explique Edwin Neef.
Gestion de crédit
Dans le domaine de la gestion de crédit – l'une des composantes de l'ensemble du processus Order to Cash – les nouvelles technologies sont également très présentes, mais avec une réserve. Laurette Fettig – collaboratrice chez Innogy NL et credit manager de l'année – et les gestionnaires de crédit à succès Romeo Pracht (Bavière) et Tatjana Milic (indépendante) ont discuté des tendances dans le domaine de la gestion de crédit. « C'est vieux jeu de ne pas songer aux nouvelles technologies et aux données », déclare l'experte indépendante. « Cela vaut également pour le département de gestion de crédit où une mine de données est collectée. Pour pouvoir les utiliser de manière optimale, il est essentiel que les entreprises prennent des décisions à l'aide des données de gestion de crédit », poursuit-elle. « La gestion de crédit peut, par exemple, disposer d'un aperçu des branches qui obtiennent de moins bons résultats. Le service des ventes peut alors se pencher sur ce problème en y accordant davantage d'attention. » Romeo Pracht rejoint complètement sa collègue. « Veillez à ce que les données soient complètes et servez ensuite le client de manière optimale grâce à une gestion de crédit fondée sur les données. Ce n'est que de cette façon que votre organisation se démarquera de la concurrence et pourra prendre part à cette nouvelle ère où la technologie constitue la base. »