Un quart de faillites en moins en Belgique cet été

Temps de lecture : 5 minutes | Rédigé par Shirley Chih | 24 octobre 2024

Communiqués de presse

Bruxelles, le 24 octobre 2024 - La Belgique enregistre une nette diminution du nombre de faillites au troisième trimestre 2024, d'après une analyse récente réalisée par Altares Dun & Bradstreet. Le nombre de faillites s'élève à 2 368, soit une baisse de 25,26 % par rapport aux 3 153 faillites du trimestre précédent. Cette baisse s'inscrit dans une tendance saisonnière observée chaque année durant l'été, période où l'activité économique ralentit.

Cependant, sur une base annuelle, les faillites continuent d'augmenter. Durant les trois premiers trimestres de 2024, 8 758 entreprises ont déposé le bilan, marquant une hausse de 4,22 % par rapport à la même période en 2023, où l'on comptait 8 403 faillites. 

Secteurs et régions les plus touchés

La plupart des faillites ont eu lieu dans la construction (591), le commerce (494) et l'HoReCa (377). «Historiquement, ces secteurs sont dépendants des fluctuations économiques et des facteurs externes comme les changements de comportement des consommateurs ou les retards dans l'octroi des permis de construire », explique Barry de Goeij, senior data scientist chez Altares Dun & Bradstreet.

Sur le plan régional, c'est la province d'Anvers qui a enregistré le plus grand nombre de faillites avec 373 cas (15,75 %), suivie par Bruxelles-Capitale avec 285 faillites (12,04 %) et la Flandre orientale avec 211 faillites (8,91 %).

RégionNombre de faillitesPourcentage
Anvers37315,75%
Région de Bruxelles-Capitale28512,04%
Flandre orientale2118,91%
Brabant flamand2068,70%
Liège1857,81%
Hainaut1857,81%
Limbourg1506,33%
Flandre occidentale1415,95%
Brabant wallon1134,77%
Namur994,81%
Luxembourg160,08%
Nombre de faillites par région

L'intensité des échanges augmente dans la plupart des secteurs

Malgré un contexte économique difficile, l'intensité des échanges commerciaux — indicateur mesurant les transactions entre entreprises — est passée de 82,8 points au deuxième trimestre 2024 à 85,3 points au troisième trimestre. Après deux trimestres de baisse, cette reprise indique un rebond de l'activité économique. Presque tous les secteurs belges montrent une hausse de l'activité commerciale, à l'exception des administrations publiques (-5,3 %) et de l'industrie (-2,8 %). Paradoxalement, le secteur de l’horeca, connu pour sa vulnérabilité aux faillites, enregistre une des plus fortes hausses de l'intensité commerciale (+10,3 %), tout comme l'agriculture (+9,3 %) et la construction (+4,5 %).

Les délais de paiement s'améliorent au troisième trimestre

Les entreprises ont amélioré leurs délais de paiement au troisième trimestre 2024, réglant leurs factures en moyenne 9,12 jours après la date d'échéance, contre 10,09 jours au trimestre précédent. Près de six entreprises sur dix (59 %) ont payé leurs factures dans les délais, contre 57,78 % un trimestre plus tôt et 60,26 % il y a un an.

Parmi les entreprises en retard, un tiers (32,6 %) ont accusé un retard de paiement de 31 à 60 jours, une proportion en baisse par rapport au trimestre précèdent. Cependant, le nombre d'entreprises dont les paiements dépassent les 90 jours a légèrement augmenté, atteignant 3,18 % contre 3,12 % au trimestre précédent. Les secteurs les plus touchés par les retards de paiement sont l'extraction minière (+4,26 jours) et l’horeca (+1,73 jour), tandis que le secteur hôtelier (-2 jours) et celui de l'agriculture, de la sylviculture et de la pêche (-0,69 jour) ont vu leurs délais de paiement s'améliorer.

Perspectives pour le quatrième trimestre et autres risques

«Nous nous attendons à une reprise des faillites au quatrième trimestre 2024, pour atteindre le niveau plus élevé du premier semestre de cette année», conclut De Goeij. «En 2024, les faillites ont entraîné la perte de près de 18 000 emplois, alors même que le chômage est resté stable et a même baissé de 0,4 % entre le premier et le deuxième trimestre. Cela montre que la création de nouvelles entreprises et l'expansion d'autres permettent de compenser partiellement ces pertes d'emplois. Toutefois, des facteurs externes, comme la faible performance économique de l'Allemagne — un partenaire commercial clé pour la Belgique — constituent un risque. Si l'économie allemande ralentit davantage, cela pourrait avoir de lourdes répercussions sur les exportations et l'emploi en Belgique. »

Vous pouvez télécharger l’ensemble du rapport ici.

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Shirley Chih

Marketing & communications officer

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