Bruxelles, 30 avril 2025 – La Belgique a vu le nombre de faillites d’entreprise augmenter au premier trimestre 2025, selon le rapport trimestriel d’Altares Dun & Bradstreet. Avec 3 146 faillites, il s’agit d’une hausse de 1,06% par rapport au trimestre précédent, où l’on en comptait 3 113. «This slight increase is likely due to the turbulent economic climate. L’inflation a certes baissé de 4,08 % en janvier à 2,91 % en mars, mais la hausse des tarifs commerciaux imposés par le président Trump et les tensions géopolitiques rendent l’avenir incertain», explique Barry de Goeij, Senior Data Scientist chez Altares Dun & Bradstreet.
Au premier trimestre 2025, le nombre de faillites a augmenté pour le deuxième trimestre consécutif. Altares Dun & Bradstreet a recensé 3 146 faillites, soit un peu plus que le trimestre précédent (3 113) et également plus que la même période de l’année précédente (3 109).
Secteurs et régions les plus touchés
La plupart des faillites ont eu lieu dans le secteur de l’hôtellerie (+0,52%), suivi par le transport et la logistique (+0,42%) et du bâtiment (+0,34%). « Ce sont des secteurs traditionnellement à risque », explique De Goeij. « Ils sont vulnérables aux fluctuations économiques et aux facteurs externes, tels que les changements de comportement des consommateurs et les retards dans l’obtention des permis de construire. Par conséquent, la baisse de la confiance des consommateurs en mars n’est pas un signe positif. »
À l’échelle régional, la plupart des faillites ont eu lieu à Anvers, avec 464 faillites (14,75%), suivie de la Région de Bruxelles-Capitale avec 462 faillites (14,69%) et de la Flandre orientale avec 305 faillites (9,69%).
Région | Nombre de faillites | Pourcentage |
Anvers | 464 | 14,75% |
Région de Bruxelles-Capitale | 462 | 14,69% |
Flandre orientale | 305 | 9,69% |
Flandre occidentale | 265 | 8,42% |
Brabant flamand | 254 | 8,07% |
Liège | 229 | 7,28% |
Limbourg | 211 | 6,71% |
Hainaut | 209 | 6,64% |
Brabant wallon | 111 | 3,53% |
Namur | 108 | 3,43% |
Luxembourg | 36 | 1,14% |
L’intensité des échanges augmente de façon globale, à quelques exceptions près
Malgré le climat économique difficile, l’intensité des échanges (un indicateur des transactions commerciales entre entreprises) est passée de 87,5 points au quatrième trimestre 2024 à 88,1 points au premier trimestre 2025 - bien plus que l’an dernier (83,9 points).
L’intensité des échanges a notamment augmenté dans le secteur de l’agriculture, la sylviculture et la pêche (+11,6 %), les restaurants et cafés (+8,2 %) et la finance (+7,7 %) par rapport au trimestre précédent. Cependant, tous les secteurs n’ont pas suivi cette tendance. Au contraire, l’extraction minière (-7,8%), l’industrie manufacturière (-4,5%) et le commerce (-4,4%) ont vu leur activité commerciale diminuer par rapport au trimestre précédent.
Les entreprises ont remboursé leurs dettes assez rapidement au 1er trimestre
Les entreprises ont remboursé leurs dettes plus rapidement au premier trimestre 2025 par rapport au trimestre précédent. En moyenne, elles l’ont fait 6,88 jours après la date d’échéance, contre 9,18 jours au trimestre précédent. Plus de six entreprises sur dix (65,51%) ont payé leurs factures à temps, contre 59,10% au trimestre d’avant et 58,15% l’an dernier.
Parmi les entreprises qui ont payé en retard, 29,75 % avaient entre 1 et 30 jours de retard, contre 35,16 % un trimestre plus tôt. Le nombre d’entreprises qui avaient entre 30 et 60 jours de retard a également diminué pour atteindre 1,48 %, contre 1,69 % au trimestre précédent. Les secteurs d’activité liés à la restauration et débits de boissons (-4,83 jours), à l’extraction minière (-4,42 jours) et au secteur financier (-3,12 jours) ont notamment payé plus rapidement.
Les perspectives et risques pour le deuxième trimestre
« Si l’on se réfère aux dernières années, on pourrait s’attendre à ce que le nombre de faillites reste stable. Néanmoins, la situation économique reste imprévisible. L’impact des droits de douane reste à voir et, comme on l’a vu récemment, il est sujet à des changements rapides. Dans le même temps, la confiance des consommateurs diminue. Cependant, il y a aussi des points positifs : la baisse de l’inflation et l’augmentation des salaires donnent aux consommateurs une plus grande marge de manœuvre pour dépenser plus sereinnement. Cela donne un coup de pouce bienvenu à des secteurs tels que l’hôtellerie et le retail », conclut De Goeij.