Bruxelles, le 29 juillet 2024 – Au T2 2024, la Belgique a connu une légère diminution du nombre de faillites, d’après une analyse récente menée par Altares Dun & Bradstreet. Le pays dénombre 3 153 faillites, soit une diminution de 2,11 % par rapport au trimestre précédent, qui affichait 3 221 faillites. L’intensité relative des échanges des entreprises belges reste elle aussi stable et s’élève à 84,8 points. Il n’en demeure pas moins que le risque de défaillance est plus élevé que jamais depuis la crise sanitaire.
La plupart des faillites ont touché les secteurs de la construction (746), du commerce (673) et de l’horeca (545). Voilà ce qu’il ressort d’une analyse détaillée réalisée par Altares Dun & Bradstreet. « La diminution des dépenses des consommateurs a surtout touché les secteurs du commerce et de l’horeca. Ces secteurs sont désormais vulnérables aux changements de comportement des consommateurs », indique Barry de Goeij, senior data scientist chez Altares Dun & Bradstreet. Pour ce qui concerne les provinces, la plupart des faillites sont survenues dans la Région de Bruxelles-Capitale (433), d’Anvers (421) et de Liège (213).
| Région | Nombre de faillites | Pourcentage |
| Anvers | 421 | 13.35% |
| Région de Bruxelles-Capitale | 433 | 13,73% |
| Flandre orientale | 150 | 4,76% |
| Brabant flamand | 125 | 3,96% |
| Flandre occidentale | 113 | 3,58% |
| Limbourg | 86 | 2,73% |
Les entreprises belges traînent à payer leurs factures au T2
Au T2 2024, les entreprises ont payé leurs factures moins rapidement qu’au trimestre précédent. En moyenne, elles ont réglé leurs factures 10,09 jours après la date d’échéance, par rapport à 9,61 jours au T1. Seules 57,78 % des entreprises ont payé leurs factures à temps, contre 58,17 % au T1 et 60,51 % il y a un an.
Nombre de faillites le plus élevé en Belgique depuis des années
« Si l’on extrapole à partir des tendances actuelles, nous atteindrions les chiffres les plus élevés depuis des années en Belgique aux T3 et T4 2024. Pourtant, le risque de défaillance reste relativement faible, car le nombre d’entreprises en Belgique ne cesse de croître. »
Durant la période de COVID-19, le risque de défaillance était exceptionnellement bas grâce aux mesures de soutien du gouvernement. Maintenant que les entreprises doivent rembourser leurs dettes, que les exportations diminuent et que l’économie belge ralentit, le risque de défaillance augmente et revient à des taux plus normaux.
« En 2022, le risque de défaillance était de 0,92 % tandis qu’en 2023, il se situait à 0,98 %. Si cette tendance se poursuit, nous atteindrons un niveau de risque d’environ 1,07 %, similaire à celui de 2017-2019. Il s’agirait du niveau le plus élevé depuis la pandémie de COVID-19, mais il resterait en soi toujours relativement faible. Malgré ces prévisions, rien n’indique pour l’instant une flambée du nombre de faillites », précise Barry de Goeij.
Vous pouvez télécharger l’ensemble du rapport ici.
