Rotterdam, le 16 avril 2013 – Le délai de paiement moyen des entreprises néerlandaises n’a cessé de diminuer durant ces 6 dernières années. Ce délai est passé d’un retard de 13 jours en 2006 à un retard de 9 jours en 2012. C’est ce qu’indiquent les chiffres de Dun & Bradstreet (D&B). Derrière l’Allemagne, les Pays-Bas occupent la deuxième place du classement européen relatif aux comportements de paiement. Ces données indiquent que les entreprises se sont adaptées à la situation financière en période de récession et qu’elles continuent de maintenir autant que possible un flux constant de trésorerie.
À une époque où il est difficile d’obtenir des financements extérieurs, le bon comportement de paiement des entreprises est un sujet particulièrement pertinent pour les entreprises. À cet effet, D&B a étudié les données relatives à 9 marchés européens au cours des 6 dernières années. Ainsi, l’entreprise a pu obtenir un aperçu des conséquences du comportement de paiement des clients sur des entreprises de différentes tailles. D&B collecte mensuellement des millions de données de paiement afin de calculer des scores de paiement. Ces scores indiquent la vitesse à laquelle les entreprises paient leurs factures et fournissent des informations qui peuvent vous protéger contre les risques de non-paiement.
Les données de D&B révèlent que les entreprises néerlandaises outrepassent les délais de paiement de 9 jours en moyenne, c’est-à-dire 3 jours de plus qu’en Allemagne, où les délais de paiement moyens sont les plus courts parmi les 9 pays européens étudiés. En revanche, au Portugal, les entreprises dépassent les délais de paiement de 13 jours, en moyenne.
De nombreux facteurs influencent le comportement de paiement des entreprises, notamment la pression macroéconomique ou la culture de gestion des différents secteurs. Le secteur public néerlandais dépasse les délais de paiement de 11 jours en moyenne, contre 8 jours pour le secteur agricole. De manière générale, le comportement de paiement de l’ensemble des secteurs néerlandais s’est amélioré ces 6 dernières années.
Les données de D&B indiquent des conséquences possibles de la nouvelle directive de l’UE en matière de paiements qui est entrée en vigueur ce mois-ci. Cette directive constitue la base juridique en matière de réduction des risques et de protection du flux de trésorerie pour les fournisseurs. Elle s’inscrit à une période où ces deux thématiques sont plus importantes que jamais à la suite de la crise économique. La législation prévue permettra aux entreprises d’imposer plus facilement des paiements. Ainsi, les débiteurs seront obligés de payer des intérêts légaux lorsqu’ils ne respecteront pas le délai de paiement de 60 jours pour les entreprises et de 30 jours pour les instances gouvernementales. Outre la protection qu’elle apporte, la nouvelle directive s’accompagne de nouveaux risques. En effet, les entreprises qui éprouvent des difficultés financières pourront être contraintes de payer des intérêts.
Corinne Saunders, présidente de Dun & Bradstreet Europe & Worldwide Network s’exprime : « Le comportement de paiement donne un bon aperçu de la gestion d’une entreprise et les changements dans le comportement de paiement sont l’un des premiers indicateurs de difficultés financières ou d’une faillite potentielle. Nous saluons l’intention de la nouvelle directive en matière de paiements qui vise à accélérer les paiements et préserver le flux de trésorerie pour la plupart des entreprises et ainsi à diminuer les risques d’insolvabilité. Il est improbable qu’elle engendre davantage de conflits, mais elle incitera tout de même les entreprises à jeter un regard nouveau sur le comportement de paiement et les conditions de paiement de leur propre entreprise ainsi que de leurs clients. En outre, cette réforme exercera une pression sur les grandes entreprises dans des secteurs où les modalités de paiement étaient souvent utilisées comme des mesures visant à préserver les marges. Une pratique qui menait bien trop souvent à une pression excessive sur les petits fournisseurs. »
D&B conseille aux entreprises de suivre les 3 étapes suivantes afin d’assurer une gestion efficace des paiements de leurs clients :
Suivez toujours les paiements de près afin d’améliorer le flux de trésorerie. Cette étape est d’une importance capitale en période de tumulte économique où les prêts restent limités.
Examinez activement le comportement de paiement de tous les clients afin de déterminer s’il est possible de réduire les risques en agissant de manière proactive en cas de retard de paiement ou en fixant des conditions nouvelles ou plus strictes dans les contrats.
En cas d’exportation, utilisez les informations existantes relatives au comportement de paiement des entreprises situées à l’étranger. Ainsi, les conditions de paiement pour les nouveaux clients peuvent être adaptées en conséquence et l’entreprise peut se prémunir contre les risques inutiles.