Les entreprises belges ont clôturé l’année 2023 avec un pic du score de défaillance

Temps de lecture : 5 minutes | Rédigé par Shirley Chih | 23 février 2024

Communiqués de presse

Bruxelles, 23 février 2024  Selon la dernière analyse d’Altares Dun & Bradstreet, l’intensité commerciale des entreprises belges a augmenté pour la deuxième fois consécutive au cours du dernier trimestre de 2023. L’intensité commerciale est un indicateur prospectif de l’activité économique globale en Belgique. Par rapport au trimestre précédent, lors duquel l’intensité commerciale était de 85,5, l’économie belge se situe désormais à 90,9 points.

 Même si l’intensité commerciale a augmenté dans tous les secteurs par rapport au trimestre précédent, c’est principalement dans les secteurs de l’extraction minière (+9,6), de la construction (+8,2) et des administrations publiques (+7,2) que l’on constate une intensification des activités.

Pic du score de défaillance en 2023

Selon des données récentes, la Belgique a connu un sérieux pic du nombre de faillites au cours du dernier trimestre de 2023. Altares Dun & Bradstreet a enregistré un total de 3 164 faillites contre 2 349 au trimestre précédent, soit une augmentation de 34,7 %. Ce chiffre constitue également une augmentation par rapport à la même période de l’année dernière, où 2 861 faillites avaient été enregistrées. Une fois de plus, Anvers (14,19 %), la Région de Bruxelles-Capitale (14,00 %) et Liège (9,14 %) affichent les nombres de faillites les plus élevés.

« Sur une période de cinq ans, on remarque que le nombre de faillites en Belgique a atteint un minimum en 2020 (9 961) et 2021 (8 369) », explique Joris Peeters. « Ce creux résulte vraisemblablement des mesures d’aide Covid, qui ont permis aux entreprises de poursuivre leurs activités grâce à des ressources financières supplémentaires. À mesure que ce soutien financier s’est épuisé, le nombre de faillites a augmenté. Ce phénomène est apparu clairement en 2022, lorsque 10 547 entreprises ont fait faillite. L’année dernière, ce nombre a encore augmenté pour atteindre les 11 601 faillites, soit une hausse de 9,99 %. »

Joris Peeters, chief data scientist chez Altares Dun & Bradstreet, souligne : « Bien que le nombre de faillites augmente à nouveau, il est encore trop tôt pour parler d’une forte augmentation du risque de défaillance. Si l’on compare le nombre de faillites au nombre d’entreprises enregistrées en Belgique, qui n’a cessé d’augmenter ces dernières années, on constate, historiquement, que le risque reste faible. Même si nous tenons compte de la réduction de l’activité commerciale, nous ne sommes pas encore aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. »

Risque de défaillance relativement élevé dans les secteurs du commerce, de la construction et de l’horeca

Les faillites ont principalement touché les secteurs de la construction (713), du commerce (632) et de l’horeca (594). Historiquement, ces secteurs sont ceux qui présentent le risque de défaillance le plus élevé et sont donc plus sensibles aux changements macroéconomiques que les autres secteurs. Par ailleurs, les pourcentages montrent que l’horeca (0,71 %), le transport et le stockage (0,47 %) et la construction (0,39 %) affichent comparativement le plus de faillites par rapport au nombre total d’entreprises dans ces secteurs.

En 2023, Altares Dun & Bradstreet a enregistré 2 343 faillites dans le secteur du commerce, soit une augmentation de 5,16 % par rapport à l’année précédente où le nombre s’élevait à 2 228. L’année dernière, le secteur de la construction a enregistré 2 495 faillites, soit une augmentation de 8,01 % par rapport aux 2 310 faillites de 2022. Enfin, l’horeca a enregistré 2 157 faillites, soit une augmentation de 18,26 % par rapport aux 1 824 faillites de 2022.

En moyenne, les entreprises belges paient avec dix jours de retard

Au dernier trimestre de 2024, les entreprises belges ont payé leurs factures en moyenne 9,64 jours après la date d’échéance, ce qui représente une légère amélioration de 6,05 % par rapport au trimestre précédent. Bien que le comportement de paiement varie, les fluctuations ont été minimes au cours des dernières années. Cela montre que le comportement de paiement des entreprises belges est généralement stable, les paiements ayant lieu en moyenne environ dix jours après la date d’échéance.

Enjeux pour 2024

« En tant que pays exportateur, la Belgique évolue dans une économie ouverte, ce qui signifie que les développements économiques mondiaux ont également une incidence sur notre pays. Par exemple, il est fort probable qu’un ralentissement de l’économie dans des pays comme l’Allemagne ou la Chine se ressente également chez nous. Dans le même temps, nous pouvons profiter de la croissance d’autres partenaires commerciaux, ce qui signifie que nous subissons à la fois des influences positives et d’autres qui le sont moins. Dans ce contexte, la stabilité reste le fil conducteur pour l’avenir proche.

La croissance du PIB belge est restée stable, en partie grâce à l’indexation automatique des salaires. Cependant, d’un point de vue historique, cela n’a pas suffi à freiner la hausse du nombre de faillites. Même s’il faut s’attendre à une augmentation du nombre de faillites, notre indicateur d’intensité commerciale ne suggère pas pour l’instant que le risque de défaillance connaîtra un nouveau pic comme en 2012-2013 », conclut Peeters.

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Shirley Chih

Marketing & communications officer

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