Le calme avant la tempête de faillites : l'économie belge reste stable

Temps de lecture 5 minutes | Écrit par Shirley Chih | 6 novembre 2023

Communiqués de presse

Bruxelles, le 7 novembre 2023 – L'intensité relative avec laquelle les entreprises belges font du commerce a augmenté de 4,9 % au troisième trimestre 2023, par rapport au trimestre précédent. C'est ce qui ressort de l'analyse d'Altares Dun & Bradstreet. Le spécialiste des données commerciales a constaté que l'économie belge a atteint 85,5 points au troisième trimestre par rapport au deuxième trimestre 2023, où l'intensité commerciale était encore de 80,6.

Par rapport au trimestre précédent, une augmentation de l'intensité commerciale est observée dans tous les secteurs. Dans le commerce de détail (+6,8), le commerce de gros (+6,2), les services (+5,6%) et les restaurants et cafés (+5,4) principalement, les entreprises ont intensifié leurs activités commerciales.

Moins de faillites au troisième trimestre

Le troisième trimestre a vu une diminution du nombre de faillites. Au total, 2 343 faillites ont été enregistrées, ce qui représente une baisse de 25,9 % par rapport au trimestre précédent, au cours duquel 3 164 faillites avaient été recensées. Toutefois, le taux de faillite reste généralement plus élevé que celui observé à la même période de l'année précédente, où seules 2 010 faillites avaient été comptabilisées.

Ce trimestre, les régions d'Anvers (16,85 %), de Bruxelles-Capitale (14,40 %) et de Liège (8,34 %) ont été relativement les plus touchées par les faillites. En effet, le nombre de faillites a fortement augmenté ces derniers temps, principalement en Flandre. Néanmoins, il semble dorénavant se stabiliser quelque peu. Joris Peeters, Chief Data Scientist chez Altares Dun & Bradstreet, souligne : « Depuis 2008, le nombre d'entreprises en Belgique n'a cessé d'augmenter. C'est un facteur crucial à prendre en compte dans l'analyse des faillites. Lorsque l'on rapporte le nombre de faillites au nombre total d'entreprises, il apparaît clairement que la probabilité de faire faillite est toujours relativement faible d'un point de vue historique. »

Si l'on considère spécifiquement les secteurs dans lesquels la plupart des faillites ont eu lieu, la construction (512), le commerce (476) et l'Horeca (428) se sont avérés être les secteurs les plus touchés. L'impact le plus élevé, par rapport à la taille des secteurs respectifs, a été observé dans l'Horeca (0,58 %), le transport et l'entreposage (0,46 %) ainsi que la construction (0,32 %). Selon Joris Peeters, ces secteurs ont toujours connu un nombre relativement élevé de faillites. Aujourd'hui, certains défis se sont ajoutés dans la balance : le secteur de l'Horeca est confronté à une pénurie de main-d'œuvre, tandis que la construction et les transports doivent faire face à une hausse de l'inflation. En outre, ces deux secteurs ont fortement ressenti les effets de la crise énergétique.

Le comportement de paiement des Belges reste stable

Au troisième trimestre, les entreprises belges ont payé leurs factures en moyenne 10,27 jours après la date d'échéance, ce qui représente une légère amélioration de 3,7 % en comparaison avec le trimestre précédent. Par rapport à l'année dernière, où le délai de paiement moyen était de 10,54 jours, une évolution positive est également constatée. Bien que le comportement de paiement varie quelque peu, les fluctuations ont été minimes ces dernières années. Cela suggère que les entreprises belges font généralement preuve d'un comportement de paiement stable.

La tempête de faillites s'éloigne pour l'instant

Si l'on met les chiffres relatifs aux faillites en regard du produit national brut (PNB), la situation semble revenir lentement aux niveaux d'avant la pandémie de COVID-19. Joris Peeters conclut : « L'économie belge a bien résisté aux récents chocs macroéconomiques. Sur base des données du troisième trimestre, rien n'indique pour l'instant que le nombre de faillites va augmenter de manière vertigineuse. Nous devons toutefois rester vigilants, car une hausse soudaine des prix de l'énergie, due par exemple à un hiver rigoureux ou aux nouveaux événements géopolitiques autour du conflit israélo-palestinien et de celui entre la Russie et l'Ukraine, pourrait rapidement perturber cette situation stable. Le quatrième trimestre pourrait présenter un bilan très différent à cet égard. »

Vous pouvez télécharger l’ensemble du rapport ici.

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Shirley Chih

Marketing & communications officer

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