C'est le secteur de la distribution qui enregistre la plus grande différence, où l'activité est diminuée de 16 %.
Bruxelles, le 3 mai 2022 – Le rebond de l’intensité commerciale depuis le début de l’année 2022 s'est poursuivi en mars. La croissance structurelle des activités économiques est nettement perceptible dans chaque secteur, à l’exception du secteur public qui reste plutôt stable. Les restaurants et cafés sont les plus durement touchés, avec une différence d’intensité commerciale de seulement 10 % par rapport au mois de janvier 2020. Il convient toutefois de noter que la croissance économique n’a pas encore atteint le niveau d'avant-pandémie. Ces données sont tirées de l’analyse trimestrielle d’Altares Dun & Bradstreet relative à l’indice d’intensité commerciale. Cet indice est calculé en collectant et traitant sur une base mensuelle les données des entreprises ainsi que les données de facturation du marché belge. Le mois de janvier représente le point de référence (= 100).
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Bien que la tendance soit à la hausse dans tous les secteurs, l’activité économique du secteur public reste plutôt stable avec une moyenne de 92 % d’activité en 2022 en comparaison avec le point de référence de janvier 2020. À l’instar de tous les autres secteurs, ce dernier a connu un déclin considérable au début de la pandémie. Ce n’est qu’au mois de mai de l’année passée que l’indice est remonté pour atteindre un pic de 104 %. Le mois d’octobre 2021 enregistrait la mesure d'activité la plus faible, seulement 83 % en comparaison avec le point de référence de janvier 2020.
Le secteur de l’horeca profite le plus de cette reprise
À la fin de l’année 2021, le secteur belge de l’horeca était encore l’un des plus touchés ; les restaurants et cafés n’avaient jamais connu une activité aussi faible. Le niveau le plus bas a été enregistré en septembre 2021, avec une activité de seulement 68 %. Bien que le niveau d’activité global soit toujours inférieur au niveau d'avant-pandémie, les restaurants et cafés ont connu la hausse la plus forte au premier trimestre 2022. Les hôtels constatent également une reprise considérable avec un taux d’activité s’élevant à 77 % en décembre 2021 contre 89 % en mars 2022.
Les secteurs de la construction et de la distribution se relèvent
Depuis 2020, le secteur de la construction est notamment confronté à de longs délais de livraison, au doublement des prix des matériaux et à une pénurie de main-d’œuvre. En comparaison avec les autres secteurs, la branche de la construction attire moins. Le niveau le plus faible d’intensité commerciale était enregistré entre août et septembre de l’année précédente. Il s'élevait à 78 %. Par la suite, le secteur a connu une augmentation considérable de près de 10 % durant le premier trimestre de 2022.
L’inflation, la limitation des dépenses et les changements de comportement des consommateurs vont de pair avec le score d’indice le plus faible de cette analyse. Le consommateur s’impose des restrictions pour surmonter ces difficultés. Par conséquent, la distribution profite le moins de la reprise générale de l’économie belge. En mars 2021, le taux d’activité s’élevait à 85 % contre 84 % en mars 2022. Le secteur enregistre tout de même une augmentation notable de 6 % depuis janvier 2022.
Retombées liées à la guerre en Ukraine
Joris Peeters, Chief Data Scientist chez Altares Dun & Bradstreet : « La fin du confinement et des mesures sanitaires donnent un coup de boost à l'emploi au sein du secteur. C'est bien de faire preuve d'optimisme, mais il est essentiel de rester réaliste. La hausse des coûts de l’énergie et l’inflation pèsent toujours sur la confiance du consommateur et des producteurs. Reste aussi à voir quelles seront les retombées liées à la guerre en Ukraine. L’activité économique belge n’a pas encore atteint le niveau d'avant-pandémie, mais les premiers chiffres de 2022 sont de bon augure. »