Depuis plus de dix ans, Niels van Nieuwenhuijzen travaille chez Altares Dun & Bradstreet. Au cours des deux dernières années, il s’est concentré plus particulièrement sur les partenaires et le réseau de partenaires. En tant que Partner Manager, il recherche sans cesse, en collaboration avec eux, de nouvelles façons de concevoir des solutions qui apportent une valeur directe aux clients. Sa curiosité pour les nouvelles applications de données et sa vision globale des différents univers où celles-ci jouent un rôle le motivent jour après jour.
Vous travaillez depuis un bon moment déjà chez Altares Dun & Bradstreet. De quoi êtes-vous le plus fier dans votre carrière, et qu’est-ce qui vous motive dans ce domaine ?
Ce que j’aime avant tout, c’est développer de nouvelles choses ensemble. Combiner différentes solutions pour créer quelque chose de nouveau, qui fait réellement la différence pour le client, c’est ce qui me donne de l’énergie. Dans ce domaine, on apprend sans cesse des partenaires et on découvre continuellement de nouvelles disciplines et de nouvelles solutions. Je suis de nature curieuse, et chaque semaine je me surprends encore à découvrir de nouvelles applications de données. En dix ans – et plus particulièrement au cours des deux dernières années, marquées par mon focus sur les partenaires –, j’ai pu constater à quel point cette collaboration peut avoir un véritable impact.
Comment voyez-vous le rôle d’Altares Dun & Bradstreet dans l’écosystème des partenaires ? Où faites-vous réellement la différence ?
Notre légitimité s’appuie sur 185 ans d’histoire – une preuve solide de notre fiabilité. Nous disposons d’un accès virtuel à l’ensemble des entreprises du monde, ce qui nous rend uniques. Pour nos partenaires, cela signifie qu’ils peuvent mettre en place des intégrations évolutives à l’échelle internationale grâce à notre plateforme. La marque Dun & Bradstreet constitue également un véritable label de qualité : les éditeurs de logiciels sont fiers de s’associer à un nom aussi reconnu. Je pense que nous devrions en être encore plus conscients et tirer davantage parti de cette valeur.
Comment associeriez-vous la puissance de la marque mondiale Dun & Bradstreet à l’approche locale d’Altares Dun & Bradstreet ?
Nous détenons la licence exclusive des données et solutions D&B pour le Benelux et la France. Cela nous permet d’accéder à l’ensemble de l’offre mondiale de Dun & Bradstreet, tout en conservant localement le focus et l’expertise nécessaires pour répondre au mieux aux besoins de nos partenaires et de nos clients. Le marketing partenaire est pour nous un choix stratégique. En planifiant activement des actions communes et en créant de la visibilité avec nos partenaires – à travers des podcasts, des webinaires ou d’autres initiatives –, nous renforçons notre influence. Et cela commence à porter ses fruits.
Comment les intégrations de données transforment-elles la manière dont les entreprises B2B relèvent leurs défis ?
Les intégrations permettent une utilisation plus fluide et une méthode de travail intégrée. Les entreprises peuvent enrichir leurs données internes avec des données externes et ainsi automatiser leurs processus. Mais cette automatisation n’a de valeur que si la qualité des données est au rendez-vous. Des données de mauvaise qualité compromettent tout le système et augmentent les risques – non seulement vis-à-vis des clients, mais aussi des autorités de contrôle. Nous constatons d’ailleurs une demande croissante pour des données de haute qualité, notamment dans le domaine de l’ESG. C’est un exemple d’offre qui se structure et se renforce, mais l’évolution constante de la législation rend difficile pour les entreprises de rester à jour. Dans ces moments-là, nous devons, nous aussi, repartir de zéro. Notre rôle consiste à collecter les bons ensembles de données, à séparer le bruit de la valeur et à fournir des insights pertinents. En somme, nous sommes le filtre sur lequel nos partenaires et nos clients s’appuient.
« L’approvisionnement n’est plus un simple processus opérationnel ; il figure désormais parmi les principaux risques à l’échelle mondiale. Les intégrations qui apportent de la transparence aux chaînes d’approvisionnement sont donc celles qui créent aujourd’hui le plus de valeur pour nos clients. »
– Niels van Nieuwenhuijzen, Partner Manager, Altares Dun & Bradstreet
Quels types d’intégrations apportent actuellement le plus de valeur aux clients ?
À l’origine, beaucoup d’organisations nous connaissent surtout pour la gestion du risque de crédit. Mais c’est précisément dans le domaine de l’approvisionnement que nos données trouvent aujourd’hui toute leur pertinence : de la recherche de nouveaux fournisseurs et de l’évaluation des risques à la conformité et à la protection de la réputation, en passant par l’exploration d’alternatives dans la chaîne d’approvisionnement. Lors du récent Climate Council, plusieurs CPO ont à nouveau souligné l’importance des données dans le domaine de l’approvisionnement. Les entreprises réalisent que les risques – et les amendes potentielles – peuvent être considérables en cas de défaillance dans la chaîne d’approvisionnement, et que les vulnérabilités ne se révèlent souvent qu’en période de crise, comme lors de la pandémie de Covid ou de tensions géopolitiques.
Cette observation rejoint la récente enquête mondiale sur la gestion des risques menée par notre partenaire Aon auprès de plus de 3 000 gestionnaires de risques à travers le monde. Elle montre que, outre la cybercriminalité et l’interruption d’activité, les risques liés à la chaîne d’approvisionnement – qu’ils soient d’origine géopolitique ou climatique – occupent les deuxième, troisième et quatrième places du top dix. Cela confirme que l’approvisionnement n’est plus seulement un enjeu opérationnel, mais aussi un thème stratégique, étroitement lié aux risques et à la conformité. Pour nous et nos partenaires, cela signifie que les intégrations qui offrent une visibilité de bout en bout dans la chaîne d’approvisionnement sont celles qui créent le plus de valeur : elles permettent aux entreprises de quantifier les risques, de se conformer à des réglementations telles que la CSRD et de renforcer leur résilience dans un environnement de plus en plus imprévisible.
L’IA est sur toutes les lèvres. Où tracez-vous la frontière entre l’IA – notamment agentique – et l’automatisation intelligente ?
L’IA n’est pas une nouveauté pour nous. Nous utilisons depuis des décennies des modèles fondés sur des réseaux neuronaux dans notre scoring. La différence, c’est qu’aujourd’hui, elle est connue auprès d’un large public. L’IA est souvent confondue avec l’automatisation. Les systèmes basés sur des règles et la RPA existent depuis longtemps, mais ce n’est pas de l’intelligence artificielle. Là où je vois le plus grand impact, c’est lorsque nous appliquons l’IA à nos données, en collaboration avec nos partenaires. Cela nous permet, par exemple, de créer des modèles d’évaluation personnalisés, adaptés à un portefeuille de clients précis, et de les déployer beaucoup plus rapidement et à plus grande échelle. La combinaison de données historiques et de sources externes rend ces modèles particulièrement puissants. Ces cas d’utilisation sont d’ailleurs abordés dans notre podcast IA agentique et données.
Selon vous, quelles tendances vont vraiment affecter nos clients à court terme ?
Les perturbations dans le transport, les tarifs ou les chaînes d’approvisionnement peuvent avoir un impact considérable. Le monde évolue à une vitesse fulgurante, et les entreprises doivent faire preuve d’une agilité bien plus grande. En l’espace de 24 heures, tout peut changer. Cette accélération renforce naturellement la sensibilisation aux risques, mais selon moi, celle-ci pourrait être encore plus grande. Au final, tout se résume à une chose : si vous ne maîtrisez pas vos données et les insights qui en découlent, vous mettez la pérennité de votre entreprise en danger.
Quelle est votre plus grande ambition pour le réseau de partenaires d’Altares Dun & Bradstreet ?
Mon ambition personnelle dans ce rôle est de créer un écosystème où logiciels, consultance et données se renforcent mutuellement. Chacun conserve son domaine, son autonomie et son expertise, mais tous visent un même objectif : rendre la connaissance client à la fois évolutive et orientée vers l’action. Les logiciels n’ont de sens que s’ils reposent sur des données fiables, et les données internes d’une entreprise ne prennent toute leur valeur que lorsqu’elles sont enrichies de sources externes. Si nous continuons à développer ce triangle, nous pourrons tirer davantage de valeur de notre écosystème de partenaires.
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