Rotterdam, le 6 mars 2020 – Les prévisions concernant les entreprises transfrontalières pour le premier trimestre de 2020 sont les pires en 6 ans. Voilà ce qu’a indiqué le Global Business Risk Report (GBRR) d’Altares Dun & Bradstreet, le spécialiste des données commerciales. Ce rapport vise à classer les principales menaces pour la sphère entrepreneuriale sur la base des conséquences potentielles de chaque scénario de risque. Un score est attribué à chaque risque. Plus le score est élevé, plus le risque l’est également.
Les 10 principaux risques sont additionnés afin d’obtenir un score de risque global (Global Business Impact – GBI). Pour le premier trimestre de 2020, le GBI s’élève à 318. Il s’agit du score le plus élevé depuis la création du rapport en 2014. Le score surpasse également de 23 % la moyenne à long terme de 258 points. Dès lors, le risque pour le climat entrepreneurial a atteint un pic sans précédent.
La COVID-19 apporte son lot de risques élevés
La hausse enregistrée durant le premier trimestre s’explique en grande partie par l’épidémie de coronavirus. En première place se trouve le risque que l’épidémie de coronavirus ne soit pas endiguée rapidement, ce qui entraînerait une paralysie de l’économie chinoise jusqu’à la fin du deuxième trimestre. Le GBI de cette menace s’élève à pas moins de 60, pour un plafond de 100. À la troisième place du top 10, avec un GBI de 30, se trouve le risque que l’épidémie perturbe le cours des actions mondiales et que des mesures sanitaires inattendues entravent les chaînes d’approvisionnement ainsi que le commerce et les investissements. Le risque que les guerres commerciales menées par les États-Unis se poursuivent à la fin du mandat du président Trump n’est pas non plus négligeable. Il se trouve en deuxième position avec un GBI de 36.
L’Europe fait face à plusieurs menaces
Les risques directs pour l’Europe font également partie du top 10. En effet, le risque d’un nouveau déclin du secteur automobile et, par conséquent, de troubles dans le secteur industriel européen, se positionne à la troisième place du classement. Avec un GBI de 28, le risque que des partis européens d’extrême droite remportent les élections se retrouve en sixième place. Ce risque se présente notamment en France et en Italie. Par ailleurs, pareil résultat aux élections compliquerait l’élaboration de politiques à l’échelon européen. En effet, il nuirait considérablement aux activités commerciales des entreprises européennes.
Adriaan Kom, porte-parole d’Altares Dun & Bradstreet s’exprime : « Le GBI du premier trimestre de 2020 indique que les risques auxquels les entreprises sont confrontées ont atteint un pic sans précédent. L’épidémie de COVID-19 en est la principale responsable. De plus, l’expansion géographique et la diversité des risques rendent le climat entrepreneurial actuel particulièrement éprouvant. Selon un rapport antérieur , la COVID-19 a fortement affecté la chaîne d’approvisionnement internationale. Cet indice GBI montre que différents aspects exercent une influence sur le commerce international, qui se retrouve sous pression. »
